Bonjour à tous !

Aujourd'hui les Blogueurs de Delphes vous retrouvent pour un moment confidence où régulièrement des divinités de l’Olympe nous rejoindront pour vivre quelques instants ensemble.

À leurs côtés, nous aborderons des pans de leur longue vie, tant au niveau des expériences qu’ils ont pu vivre et dans lesquelles ils se sont illustrés, que des événements marquants concernant leur progéniture, les demi-dieux d’hier et d’aujourd’hui.

Pour cette deuxième édition, nous avons l’honneur et le privilège de recevoir la déesse du Mariage, des Femmes, de la Fidélité, de la Famille et des Reines. Reine de l’Olympe, son bungalow porte le numéro 2. Vous l’aurez donc compris, voici en exclusivité un moment privilégié avec Héra.

Bonjour dame Héra ! Nous vous remercions d’avoir accepté de venir nous rencontrer pour parler de vous, de votre histoire à travers les âges. Nous apprécions cette chance qui nous est donnée de pouvoir vous recevoir. Avant tout, comment-allez vous ?
 

Héra : Je vais bien merci. Néanmoins je n’ai que peu de temps, je vous prierais donc de vous dépêcher.

Nous n’allons pas prendre plus de temps sans vous posez de question. Nous allons directement rentrer dans le sujet, au fil des siècles, votre compagnon et Roi des Dieux a su faire différentes rencontres. Que pensez-vous réellement de cette situation ?
 

Héra : Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Je pense qu’il y a surtout de mauvaises rencontres et mon cher époux, bien que je l’aime, ne sait malheureusement pas se tenir tranquille. Mais notre amour parfait reste une de nos priorités à chacun.

Dans les récits mythologiques, nous entendons parler de votre implication dans la métamorphose d'Io en une vache blanche pour la protéger des avances de Zeus. Pourriez-vous nous en dire plus ? Comment avez-vous réagi ?
 

Héra : Ah, Io... Une simple mortelle, prêtresse de mon temple, dont Zeus a osé s'éprendre. Son existence même était une insulte à ma position en tant que Reine des dieux. Mais je suis bien au-dessus de ces sordides affaires. Ma réaction ? Peut-être la pitié, mais surtout le mépris. Pourquoi se soucier d'une créature si inférieure ? Mon intérêt réside avant tout dans ma famille parfaite et dans la préservation de mon statut divin. Les affaires de Zeus avec les mortelles ne sont que des distractions temporaires, indignes de mon attention.

Je comprends, vous êtes une déesse et elle une simple mortelle mais, il semblerait que votre aversion passe aussi par vos enfants notamment avec Héphaistos, je crois d’ailleurs qu’il avait usé d’un certain trône pour se venger.
 

Héra : Oui, Héphaïstos... Mon fils. Certains pourraient voir en lui un acte de vengeance, mais c'est bien plus complexe que cela. Son exil de l'Olympe, je l'ai vu comme un acte de discipline nécessaire. Il est vrai que sa naissance a été une déception pour moi, mais cela ne signifie pas que je ne l'aime pas. Son handicap, sa laideur... ils ont été difficiles à accepter pour une déesse de ma stature. Mais en tant que mère, je l'ai… toujours… aimé, malgré ses défauts apparents. Il est vrai qu'il a forgé le trône qui m'a piégée, mais cela ne fait que refléter sa nature rebelle et vindicative d’ailleurs il s’est calmé sur ce point, vous connaissez les ados.

Votre relation tumultueuse avec Héraclès, le fils de Zeus et d'Alcmène, est bien connue dans les récits mythologiques. Pourquoi avez-vous choisi de vous opposer si farouchement à lui, en lui infligeant des épreuves si difficiles tout au long de sa vie ?
 

Héra : Vous voyez, Héraclès menaçait de perturber l'équilibre de l'Olympe. Ses exploits héroïques étaient perçus comme une remise en question de notre autorité divine. Je ne pouvais pas simplement permettre à un demi-dieu, aussi puissant soit-il, de défier notre ordre établi. Mes épreuves, aussi difficiles soient-elles, étaient un moyen de tester sa force, son endurance, mais aussi sa loyauté envers les dieux. Certains pourraient interpréter mes actions comme de la cruauté ou de la jalousie, mais elles étaient motivées par un souci de préservation de notre royaume divin. Héraclès a finalement transcendé ces épreuves, devenant l'un des plus grands héros de tous les temps. Peut-être que, quelque part, il a gagné mon respect. Mais je ne regrette pas mes actions.

Je vous remercie infiniment, Dame Héra, pour avoir honoré notre humble rencontre de votre présence et de vos précieuses réponses. Votre perspective éclaire d'une lumière nouvelle les récits mythologiques et nous permet de mieux appréhender les complexités des relations divines. Que votre sagesse et votre puissance continuent d'inspirer les générations à venir.

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